Ce roman est particulier, autant vous le dire tout de suite. Avant de commencer j'aimerais seulement dire merci à l'auteur. Merci d'avoir écrit ce roman. Parce qu'il faut écrire ce que l'on traverse, même si c'est au travers d'un roman et de personnages fictifs.
Je voulais lire ce roman depuis maintenant des semaines. Je ne saurais dire pourquoi, mais le sujet me fascinait. Nous avons tous vécu ses moments de tristesses, de peurs et de désarrois. Qui que l'on soit, où que nous sommes. Le cœur lourd et la tête ailleurs nous sommes tous restés plantés devant BFM TV. Je me rappelle exactement de ce jour là. Je venais d'entrer dans la vie étudiante depuis quelques mois seulement. Je vivais une expérience folle et nouvelle. J'avais cette impression indescriptible de liberté. Et là, 2015 a commencé à partir dans n'importe quel sens. Je crois que c'est là que je me suis rendue compte que la vie n'était pas si belle, que parfois c'était moche, que les gens pouvaient être stupides, que ça pouvait faire mal, et terriblement peur. Mais je n'ai pas eu peur de vivre, j'ai commencé à croire que le monde pouvait avoir de l'espoir, qu'il fallait de l'espoir. J'y crois encore.
Alors quand j'ai lu ce roman, je m'y voyais, là, comme Caumes, perdue dans la tourmente de janvier 2015. Heureux et malheureux. Heureux de cette histoire naissante avec la fille dont il a toujours rêvé, heureux de comprendre qu'il est normal d'aimer, normal de ressentir les choses. Mais malheureux face à la barbarie humaine, face à la violence qui existe.
J'ai adoré lire ce roman. Mais comme beaucoup j'ai eu peur que tout ça soit trop frais encore. C'est trop frais. Oui clairement. Comme je le disais ; plus haut. Nous savons tous ce que nous faisions ce jour là. Nous savons tous quelle réaction nous avons eu.
Je pense que nous devrions tous lire ce livre. Simplement parce qu'il ne va pas falloir oublier. Et je fais ici la promesse de le conseiller à mes élèves si je deviens professeur d'histoire, je fais la promesse de le faire lire aux adolescents que je croiserai, quelque soit le métier que je ferai.
Malgré tout je pense qu'il faut garder une certaine distance. C'est un roman brut. Il n'y a pas de gants, nous sommes dans la tête de Caumes. On voit la vie telle qu'elle est dans la tête d'un adolescent de 17 ans, qui songe simplement à faire l'amour à sa copine et à partir après le bac. Alors forcément, l'écriture va avec. Brute. Vulgaire parfois. Mais c'est ce qui en fait le "charme".
Six jours dans la vie de Caumes qui vit son premier amour.Six jours de janvier 2015 où la France bascule dans l'effroi.Ce soir, Caumes a 17 ans et attend le déluge. Il ne sait qu'une chose : à la fin de l'année, il quittera sa ville natale pour rejoindre son frère aîné à Paris. Paris, la ville rêvée. Ce soir, Caumes a 17 ans et attend aussi le miracle qui, à son grand étonnement, survient : Esther – sujet de tous ses fantasmes – se décide enfin à lui adresser plus de trois mots, à le regarder droit dans les yeux et à laisser deviner un « plus si affinités »...Nous sommes le mardi 6 janvier 2015 et le monde de Caumes bascule : le premier amour s'annonce et la perspective obsédante de la « première fois ». Sauf que le lendemain, c'est la France qui bascule à son tour : deux terroristes forcent l'entrée du journal Charlie Hebdo et font onze victimes...À la place du coeur, c'est ça : une semaine, jour après jour, et quasiment heure par heure, à vivre une passion sauvageonne et exaltante ; mais une semaine également rivée sur les écrans à tenter de mesurer l'horreur à l'oeuvre, à tenter de ne pas confondre l'information en flux continu avec un thriller télé de plus. Comment l'amour (qui, par définition, postule que « le monde peut bien s'écrouler ») cohabite-t-il avec la mort en marche ? Comment faire tenir ça dans un seul corps, dans une seule conscience ? Comment respirer à fond le parfum de la fille qu'on aime et comprendre, dans le même temps, que le monde qui nous attend est à terre ?
Je voulais lire ce roman depuis maintenant des semaines. Je ne saurais dire pourquoi, mais le sujet me fascinait. Nous avons tous vécu ses moments de tristesses, de peurs et de désarrois. Qui que l'on soit, où que nous sommes. Le cœur lourd et la tête ailleurs nous sommes tous restés plantés devant BFM TV. Je me rappelle exactement de ce jour là. Je venais d'entrer dans la vie étudiante depuis quelques mois seulement. Je vivais une expérience folle et nouvelle. J'avais cette impression indescriptible de liberté. Et là, 2015 a commencé à partir dans n'importe quel sens. Je crois que c'est là que je me suis rendue compte que la vie n'était pas si belle, que parfois c'était moche, que les gens pouvaient être stupides, que ça pouvait faire mal, et terriblement peur. Mais je n'ai pas eu peur de vivre, j'ai commencé à croire que le monde pouvait avoir de l'espoir, qu'il fallait de l'espoir. J'y crois encore.
Alors quand j'ai lu ce roman, je m'y voyais, là, comme Caumes, perdue dans la tourmente de janvier 2015. Heureux et malheureux. Heureux de cette histoire naissante avec la fille dont il a toujours rêvé, heureux de comprendre qu'il est normal d'aimer, normal de ressentir les choses. Mais malheureux face à la barbarie humaine, face à la violence qui existe.
J'ai adoré lire ce roman. Mais comme beaucoup j'ai eu peur que tout ça soit trop frais encore. C'est trop frais. Oui clairement. Comme je le disais ; plus haut. Nous savons tous ce que nous faisions ce jour là. Nous savons tous quelle réaction nous avons eu.
Je pense que nous devrions tous lire ce livre. Simplement parce qu'il ne va pas falloir oublier. Et je fais ici la promesse de le conseiller à mes élèves si je deviens professeur d'histoire, je fais la promesse de le faire lire aux adolescents que je croiserai, quelque soit le métier que je ferai.
Malgré tout je pense qu'il faut garder une certaine distance. C'est un roman brut. Il n'y a pas de gants, nous sommes dans la tête de Caumes. On voit la vie telle qu'elle est dans la tête d'un adolescent de 17 ans, qui songe simplement à faire l'amour à sa copine et à partir après le bac. Alors forcément, l'écriture va avec. Brute. Vulgaire parfois. Mais c'est ce qui en fait le "charme".
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