Me voilà de retour sur le blog après un bon mois sans vous écrire quoi que ce soit. Mais parfois, je crois qu'il faut savoir lever le pied et prendre le temps pour soi. J'ai commencé le premier juillet mon stage dans la librairie tartinerie de Uzerche, La Petite Marchande d'Hisoires. C'est un endroit parfais pour découvrir notre jolie région du Limousin, mais aussi pour vous arrêter découvrir les livres que nous avons en rayon et écouter les conseils de Mathilde et Nathalie, deux fabuleuses libraires.
Aujourd'hui je vais vous parler avant tout d'un chouette roman que vous avez surement pu découvrir dans les journaux ces derniers mois, puisqu'il s'agit du Prix Goncourt du premier roman. Grand Frère, le fabuleux roman choc de Mahir Guven. J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur deux fois. La première lors du salon du livre de Limoges, il avait obtenu le prix Régine Desforges et était à l'honneur sur notre stand. La seconde fois, lorsque je suis montée à Paris pour mon changement professionnel (dont je vous parlerai dans un prochain article), je venais de terminer son roman dans mon train et naïvement je lui ai proposé d'en parler autour d'un café. C'est avec étonnement qu'il a accepté et que nous avons pu échanger autour d'un perrier et d'un coca zéro.
Mahir Guven nous offre un roman nous ramenant à une réalité que bien trop de personnes ignorent. La vie parisienne d'un fils de syrien, la vie parisienne après les attentats, percutante, violente et terriblement vraie. Deux personnages, deux hommes différents, de vies différentes. Grand frère et Petit frère, un choix de la part de l'auteur de ne pas nous offrir leur nom, un choix qui nous offre la possibilité d'y placer n'importe quel visage, n'importe quel nom. D'un père syrien et d'une mère bretonne, nos personnages se retrouvent dans une France démolie par les stéréotype, une France où devenir quelqu'un est difficile.
Les deux personnages se livrent, sur leurs passés, sur leurs présents, rythmant le texte, chapitre après chapitre. Petit frère est parti au Cham. Dès le début nous le savons. Mais la question qui brûle les lèvres est de savoir si il y est parti pour des raisons religieuses ou simplement par conviction médicale. Outre un récit qui nous tient en haleine, Mahir Guven sait nous plonger dans cette ambiance parisienne des ubers en costume cravate et taxis en colère. Une langue crue, forte, emprunt de mots arabes et verlans. Elle nous percute, nous bouscule, nous choque, nous dérange, mais nous laisse planer dans cette ambiance si particulière qui nous laisse encore plus entrer dans ce monde.
Et que dire de cette fin sauf qu'elle est parfaite et magnifiquement bien écrite. Il n'y a pas de frustration, pas de crainte, pas d'agacement. Non, elle est parfaite, l'auteur à su faire le plus difficile avec un bon livre, il a su nous offrir une fin.
Aujourd'hui je vais vous parler avant tout d'un chouette roman que vous avez surement pu découvrir dans les journaux ces derniers mois, puisqu'il s'agit du Prix Goncourt du premier roman. Grand Frère, le fabuleux roman choc de Mahir Guven. J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur deux fois. La première lors du salon du livre de Limoges, il avait obtenu le prix Régine Desforges et était à l'honneur sur notre stand. La seconde fois, lorsque je suis montée à Paris pour mon changement professionnel (dont je vous parlerai dans un prochain article), je venais de terminer son roman dans mon train et naïvement je lui ai proposé d'en parler autour d'un café. C'est avec étonnement qu'il a accepté et que nous avons pu échanger autour d'un perrier et d'un coca zéro.
Mahir Guven nous offre un roman nous ramenant à une réalité que bien trop de personnes ignorent. La vie parisienne d'un fils de syrien, la vie parisienne après les attentats, percutante, violente et terriblement vraie. Deux personnages, deux hommes différents, de vies différentes. Grand frère et Petit frère, un choix de la part de l'auteur de ne pas nous offrir leur nom, un choix qui nous offre la possibilité d'y placer n'importe quel visage, n'importe quel nom. D'un père syrien et d'une mère bretonne, nos personnages se retrouvent dans une France démolie par les stéréotype, une France où devenir quelqu'un est difficile.
Grand frère est chauffeur de VTC. Enfermé onze heures par jour dans sa « carlingue », branché en permanence sur la radio, il rumine sur sa vie et le monde qui s’offre à lui de l’autre côté du pare-brise.
Petit frère est parti par idéalisme en Syrie depuis de nombreux mois. Engagé comme infirmier par une organisation humanitaire musulmane, il ne donne plus aucune nouvelle.
Ce silence ronge son père et son frère, suspendus à la question restée sans réponse : pourquoi est-il parti ?
Un soir, l’interphone sonne. Petit frère est de retour.
Dans ce premier roman incisif, Mahir Guven alterne un humour imagé et une gravité qu’impose la question du terrorisme. Il explore un monde de travailleurs uberisés, de chauffeurs écrasés de solitude, luttant pour survivre, mais décrit aussi l’univers de ceux qui sont partis faire le djihad en Syrie : l’embrigadement, les combats, leur retour impossible en France… Émerge ainsi l’histoire poignante d’une famille franco-syrienne, dont le père et les deux fils tentent de s’insérer dans une société qui ne leur offre pas beaucoup de chances.
Les deux personnages se livrent, sur leurs passés, sur leurs présents, rythmant le texte, chapitre après chapitre. Petit frère est parti au Cham. Dès le début nous le savons. Mais la question qui brûle les lèvres est de savoir si il y est parti pour des raisons religieuses ou simplement par conviction médicale. Outre un récit qui nous tient en haleine, Mahir Guven sait nous plonger dans cette ambiance parisienne des ubers en costume cravate et taxis en colère. Une langue crue, forte, emprunt de mots arabes et verlans. Elle nous percute, nous bouscule, nous choque, nous dérange, mais nous laisse planer dans cette ambiance si particulière qui nous laisse encore plus entrer dans ce monde.
Et que dire de cette fin sauf qu'elle est parfaite et magnifiquement bien écrite. Il n'y a pas de frustration, pas de crainte, pas d'agacement. Non, elle est parfaite, l'auteur à su faire le plus difficile avec un bon livre, il a su nous offrir une fin.
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